Evénements
32e réunion annuelle
Réunion annuelle du RPCA
Du 12/12/16 au 14/12/16 - Abuja, Nigéria
Accueillie par la République fédérale du Nigéria sous le haut patronage des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, la réunion a rassemblé quelque 250 participants, dont six ministres ouest-africains et de nombreux représentants de haut niveau. C’était la première fois que le Réseau s’est réuni en terre nigériane. L’une des avancées majeures mise en avant à cette occasion était l’application du Cadre harmonisé au Nigéria. La réunion a abordé la situation alimentaire et nutritionnelle critique au nord-est du Nigéria. Elle a également inclut un focus sur le thème « nutrition et protection sociale».
Sommaire
Documents clés
- Déclaration du RPCA « Agir face à la situation alimentaire & nutritionnelle dans le nord-est du Nigéria »
- Compte rendu, y compris l’ordre du jour et la liste des participants
- Relevé de conclusions
- Insécurité alimentaire et nutritionnelle au nord-est du Nigéria
- Nutrition et protection sociale
WARI/TV5 Monde sur la 32e réunion annuelle
Situation alimentaire et nutritionnelle
Malgré une campagne agropastorale relativement bonne, 15,6 millions de personnes, dont 5,5 millions dans le bassin du lac Tchad, pourraient être confrontées à une insécurité alimentaire d’ici juin 2017, si les mesures appropriées ne sont pas prises. La situation dans le nord-est du Nigéria où 5.1 millions de personnes pourraient faire face à une situation alimentaire et nutritionnelle critique d’ici juin 2017 est extrêmement préoccupante. La situation pastorale requiert une étroite surveillance en partie du fait de la diminution de la production de fourrage dans la bande sahélienne.
Présentations
- Situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest
- Situation alimentaire et nutritionnelle au Nigéria
- Bilan prévisionnel de la campagne 2016/17 au Sahel et en Afrique de l’Ouest
- Tendance des prix internationaux des produits alimentaires
- Aperçu sur les réponses des pays en 2016 : Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal, Tchad
Situation au nord-est du Nigéria
La crise sécuritaire dans le nord-est du Nigéria et dans le bassin du lac Tchad a sévèrement affaibli les moyens d’existence fragiles des populations et mené à une crise humanitaire. L’insurrection de Boko Haram a conduit à des déplacements massifs de populations et des niveaux d’insécurité alimentaire extrêmement élevés dans trois États du nord-est du Nigéria : Adamawa, Borno et Yobe.
Selon le Cadre harmonisé, 10.4 millions de personnes se trouvent en situation de crise dans le meilleur des cas. Dans le nord-est du Nigéria, 1.9 million de personnes sont en « phase urgence », notamment dans l’État de Borno où 55 000 personnes en « phase famine » ont besoin d’une assistance immédiate.
Le gouvernement nigérian, la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS et les partenaires au développement i) ont fait le point sur l’échelle de la crise, ii) ont engagé un dialogue politique de haut niveau et mobilisé le soutien de la communauté internationale, iii) se sont accordés sur les prochaines étapes via la déclaration du RPCA.
Principaux résultats
La Déclaration décrit les étapes immédiates qui doivent avoir lieu pour répondre à la crise, notamment fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence pour les populations touchées, sécuriser l’accès des organisations humanitaires dans les zones touchées et mettre à l’échelle le soutien technique et financier au groupe de travail interministériel mis en place par le gouvernement nigérian pour coordonner l’action humanitaire.
Au-delà des mesures humanitaires immédiates, la Déclaration a souligné la nécessité de mettre en œuvre des mesures plus structurelles, notamment un plan de redressement économique et des programmes de restauration et de renforcement de la résilience des populations touchées. Elle a également appelé les partenaires techniques et financiers à faire preuve de davantage de coordination et à garantir leur alignement avec les priorités régionales afin d’avoir un impact sur la résilience des populations vulnérables sur le long terme.
Nutrition et protection sociale
Les participants ont abordé le thème central « Nutrition et protection sociale » à travers trois panels de discussion visant à :
- mieux comprendre le lien entre protection sociale et nutrition
- identifier les réussites et les expériences innovantes et
- partager les bonnes pratiques en matière de financement durable de la protection sociale au service de la sécurité nutritionnelle.
Note de cadrage
Messages clés
- La protection sociale est un moyen puissant pour réduire la malnutrition en abordant ses causes profondes d’une manière durable et rentable ;
- Tous les pays ont les moyens de fournir un minimum de protection sociale, si faible soit-elle ;
- Le coût de la protection sociale est négligeable comparé au coût humain et économique colossal de l’inaction ;
- Pour des résultats efficaces, les systèmes de protection devraient : aborder spécifiquement la nutrition, être coordonnés entre plusieurs secteurs, rendre autonomes les femmes, cibler efficacement les populations vulnérables et être équipés d’un dispositif de suivi-évaluation intégré.
Présentations
- Social protection: A pathway for sectorial integration of nutrition
- Social protection and nutrition linkages in West Africa
- The adaptive social protection in the Sahel and nutrition, World Bank
- Improving nutrition through informal social protection systems: Experiences from USAID’s Resilience in the Sahel Initiative (RISE)
- How can the Productive Safety Net Programme (PNSP) improve the nutrition status of vulnerable farmers and pastoralists? ADA
- Suppléments nutritionnels : Comment les utiliser pour rendre l’appui aux pauvres plus efficace? Etudes de cas au Niger et Mali, UE
- Intégrer la nutrition et la protection sociale dans les politiques: cas du Niger et du Nigéria, FAO
- Lien entre protection sociale et nutrition : expérience de l’AFAO-WAWA
- Financements publics durables de la protection sociale : cas du Sénégal, gouvernement du Sénégal
- Harnessing the future: A long-term perspective on social protection development in East Africa, OECD/DEV
- Cape Verdean experience in the sustainable financing of social protection
- Nutrition et protection sociale: réussites et expériences innovantes, FIAB
Groupe d’experts senior (SEG-AGIR)
Le Groupe d’experts senior de l’Alliance globale pour la résilience (SEG-AGIR) s’est réuni pour faire le point sur la mise en œuvre de la feuille de route régionale.
La formulation des Priorités résilience pays (PRP) a avancé, huit pays ont validé leurs PRP et trois autres sont en train de le faire. Le SEG-AGIR a appelé à une plus grande visibilité d’AGIR en tant que cadre global de la résilience dans la région, ayant comme principal objectif de favoriser la coordination entre les secteurs et les parties prenantes à partir d’une approche et d’un cadre de résultats communs.
Principaux résultats
Le Groupe d’experts senior de l’Alliance globale pour la résilience (SEG-AGIR) a appelé à :
- augmenter la visibilité et la reconnaissance d’AGIR comme cadre global de la résilience ;
- maintenir les plateformes nationales de dialogues inclusifs pour garantir un alignement multisectoriel et multi-acteurs et une action coordonnée en faveur de la résilience ;
- intégrer la résilience dans les Plans nationaux d’investissements agricoles ;
- accélérer le développement consensuel d’un outil de mesure de la résilience ;
- développer une information de qualité en temps réel pouvant être intégrée dans la cartographie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et des interventions de résilience ;
- maintenir la résilience en haut de l’agenda de développement de la région en rappelant que les questions alimentaires sont parties intégrantes de la solution aux défis migratoires et sécuritaires.
Les membres du RPCA ont appelé toutes les parties prenantes à respecter la Charte pour la gestion et la prévention des crises alimentaires (PREGEC). Pour cela, davantage doit être fait en termes de communication et la plateforme de dialogue de la société civile doit être renforcée.
Participants
Quelque 250 participants, dont six ministres ouest-africains et de nombreux représentants de haut niveau, ont participé à l’événement. La cérémonie d’ouverture a bénéficié de la participation de S.E. M. Marcel Alain de Souza, Président de la Commission de la CEDEAO et S.E. Dr Audu Ogbeh, Ministre fédéral de l’agriculture et du développement rural, Nigéria.